Pour faire face au contexte économique et sanitaire incertain tout en s’inscrivant dans une dynamique de relance et de développement de leur activité, les entreprises tendent à renforcer la surveillance de leur risque client et veillent à ne pas laisser se dégrader leur niveau d’endettement ainsi que leur trésorerie. À cet effet, elles disposent de différents leviers tant pour limiter leur exposition au risque de défaillance ou d’allongement des délais de paiement de leurs clients, que pour optimiser les rentrées de cash et améliorer la gestion prévisionnelle de leur cash et ce, aussi bien sur le marché domestique qu’à l’export.
C’est dans ce contexte que nous vous informons, à travers 5 articles tirés de notre e-book, des différents leviers qui sont à votre disposition pour améliorer votre gestion du risque client !
La gestion du poste clients impactée par la crise
La crise sanitaire n’aura pas été sans conséquence sur la gestion du poste clients. Au-delà de l’augmentation attendue des risques de défaillances d’entreprises, la résurgence des risques de liquidités au moment de la reprise et l’allongement des délais de paiement pourraient mettre à mal de nombreuses trésoreries d’entreprises
Alors que le volume des défaillances d’entreprises n’aura, en 2020, jamais été aussi bas, un rattrapage pourrait s’opérer en 2021 et en 2022. « Les 20 000 entreprises qui auraient « échappé » au dépôt de bilan l’année dernière, pourraient finalement être rattrapées dans les mois qui viennent pour rejoindre les rangs de milliers d’entreprises qui sortent exsangues de cette année noire », précise Thierry Million Directeur des Études chez Altares. Pour le moment et tant que les créanciers, et en particulier l’Urssaf ne mettent pas de pression sur le recouvrement des échéances 2020 non réglées, le niveau de défaillances d’entreprises devrait être contenu ».
Les défaillances d’entreprises repartent à la hausse
Un renversement de tendance sur le front de la sinistralité s’est néanmoins amorcé depuis le début du mois de mars 2021. Altares a ainsi noté une augmentation de 70 % du volume des défaillances la troisième semaine de mars, par rapport à la même période en 2020 et de 300 % la quatrième semaine. « Des chiffres qu’il convient cependant de nuancer car à la même époque en 2020, nous rentrions dans la période de confinement et les tribunaux de commerce étaient alors fermés », poursuit Thierry Millon. La réelle accélération des défaillances pourrait ainsi n’intervenir qu’au deuxième semestre 2021, avec un pic attendu plutôt en 2022, dès lors que tous les secteurs auront repris leur activité, que les créanciers (en particulier l’Urssaf) se remettront en posture de recouvrement et d’assignation et lorsque tomberont les premières échéances de remboursement des PGE.
Le niveau d’endettement des entreprises inquiète
En effet, sous l’impulsion des dispositifs d’aides publiques, (PGE, chômage partiel, moratoires fiscaux), les réserves de liquidités des entreprises françaises se sont considérablement accrues l’an dernier.
« Cependant, il faut aujourd’hui surveiller de près le niveau d’endettement, les fonds propres et la solvabilité des entreprises, insiste Éric Scherer, Président de l’Association des Credit Managers (AFDCC). D’autant plus que certaines entreprises, dites « zombies », survivent aujourd’hui uniquement grâce à ces soutiens de l’État et à des taux d’intérêt bas, et risquent de succomber dès l’arrêt de ces aides ». Altares en répertorie ainsi 63 000 en France, soit 5,3% des sociétés commerciales qui présentaient déjà, hors contexte Covid, un risque de défaillances 2,3 fois supérieur aux autres sociétés commerciales. « Aujourd’hui, il faut regarder la capacité des entreprises à tenir dans une tendance de reprise, précise Thierry Millon. Celles qui n’auront pas assez de fonds propres pour financer la reprise, pourraient se retrouver en difficulté ».
La hausse de l’endettement amène en effet à s’interroger sur la capacité des entreprises françaises à honorer leurs remboursements. Depuis le début de la crise, le rythme d’endettement des sociétés s’est en effet nettement accéléré, passant d’un peu plus de 5 % de croissance, à plus de 10 % en fin d’année, selon la Banque de France. Au mois de décembre 2020, la dette des sociétés non financières a crû de 13 % en glissement annuel, quasiment autant que le mois précédent.
À court terme, l’endettement croissant des entreprises françaises ne doit cependant pas être vu comme un facteur d’inquiétude. D’une part parce que les montants empruntés, notamment au titre du PGE, n’ont pas été entièrement consommés, et d’autre part parce que l’État a déjà consenti un rallongement des délais de remboursement. Toutefois, face à l’incertitude de la situation sanitaire, cet excès de cash sera sûrement nécessaire aux entreprises pour financer cette année leur cycle d’exploitation et payer les charges et taxes reportées en 2020. La question de leur solvabilité se pose donc légitimement, même si à court terme elles ont gagné un peu de temps grâce au prolongement des mesures étatiques, car cela dépendra du rythme de reprise de l’activité économique.
Les délais de paiement toujours élevés
La crise sanitaire a également fortement impacté les délais de paiement qui, depuis 2020, se sont de nouveaux allongés. Selon le baromètre Cabinet Arc/Ifop, les délais de paiement des TPE et PME se sont allongés de 8 jours en 2020 (de 10 jours à 18.6 jours au-delà des délais légaux). Ceux des grands groupes se sont en revanche stabilisés en moyenne à 13 jours de retard, contre 11 jours avant le début de la crise selon Altares. Parallèlement, les principaux acteurs du marché du recouvrement de créances constatent, depuis le début de la crise, une forte augmentation des factures anciennes non recouvrées. Les entreprises qui ressortiront de cette crise dans les meilleures conditions seront celles qui, au-delà de leur propre situation financière, pourront compter sur des fournisseurs et des clients fiables et solides. La faillite, l’impayé client, le retard de paiement sont des situations dont beaucoup d’entreprises ne se remettront pas après la crise de la Covid. À l’heure de la reprise, le défaut des clients est très élevé. Plus que jamais, la maîtrise du risque client et la gestion du recouvrement de créances doivent donc être les priorités des entreprises.
A propos de CashOnTime
CashOnTime, solution complète éditée par DIMO Software, structure la gestion du Poste Clients de l’automatisation du traitement des encaissements au recouvrement de créances.
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